
Tony Abed, responsable principal de programme
« C’est loin d’être juste pour la paye; il y a un objectif plus grand que nous dans tout ce que nous faisons. »
Tony Abed travaille à l’administration et à l’amélioration du registre national d’organes. Faire le pont entre les patients sur les listes d’attente et les donneurs d’organes est pour lui l’occasion de faire œuvre utile.
« J’ai toujours hâte de venir travailler le matin parce que je fais partie d’une équipe incroyable, se réjouit Tony Abed. Nous savons que nous contribuons à quelque chose qui a un impact réel. Et quand nous unissons nos efforts, nous accomplissons beaucoup plus qu’on ne le ferait chacun de notre côté. »
Tony et ses collègues font le pont entre les patients en attente d’un organe et les donneurs figurant dans le Registre canadien de transplantation, une plateforme conçue par la Société canadienne du sang pour faciliter l’échange d’organes entre provinces. À titre de responsable principal de programme, Tony met à profit son bagage en génie et en gestion de projets informatiques pour administrer et améliorer le registre en fonction de l’évolution des besoins. Il a également pour rôle de soutenir les équipes chargées des programmes essentiels, équipes qui, à leur tour, soutiennent les hôpitaux, laboratoires et autres établissements de soins de santé. Tony est également en contact direct avec les coordonnateurs de don et de greffe des organismes de don d’organes et des centres de transplantation.
« Nous sommes là aussi bien pour aider les utilisateurs ayant des problèmes de mot de passe que pour améliorer le système, par exemple en ajoutant des filtres qui faciliteront le tri de l’information, explique Tony. Nous avons environ 600 utilisateurs à la grandeur du pays. Ces gens travaillent tous les jours à jumeler les patients en attente d’un organe à des donneurs pouvant les aider à recouvrer la santé. »
Un travail de collaboration national
Chargée d’assurer un accès équitable aux organes pour tous les Canadiens, la Société canadienne du sang facilite l’échange d’organes entre provinces. Pour ce faire, elle gère le Registre canadien de transplantation, une plateforme Web qui conjugue trois grands programmes :
- le Programme de don croisé de rein, qui jumelle des donneurs de rein vivants à des patients compatibles, souvent pour créer des échanges en domino, lesquels impliquent une série de greffes coordonnées par les systèmes de santé provinciaux;
- le Programme des patients hyperimmunisés, qui découle également d’un travail de collaboration avec nos partenaires provinciaux, trouve des donneurs compatibles aux patients dont l’organisme risque de rejeter le nouveau rein;
- la Liste d'attente nationale pour un organe, qui répertorie, en temps réel, les personnes qui ont besoin d’urgence d’un organe autre qu’un rein.
Véritable mine d’information, le Registre canadien de transplantation fournit aux utilisateurs un accès en temps réel à toutes les activités enregistrées en plus de faciliter l’analyse des données et la production de rapports. La plateforme donne aux systèmes de santé un accès facile et rapide à l’information reliant les donneurs d’organes, vivants ou décédés, aux receveurs potentiels. En gros, le Registre permet aux programmes provinciaux d’accomplir collectivement ce qu’ils pourraient plus difficilement accomplir séparément, et cette collaboration se traduit par de meilleurs résultats pour les patients qui ont besoin d’une greffe.
Un travail qui compte
Pour la suite, Tony et ses collègues ajouteront à la plateforme des fonctionnalités pour les patients qui ont besoin d’un cœur et qui sont difficiles à jumeler ou dont l’état de santé est critique.
C’est là un autre exemple des efforts de la Société canadienne du sang pour s’adapter aux besoins des patients, estime Tony. « La plupart des gens ne savent pas que nous jouons un rôle aussi important dans le don et la greffe d’organes et de tissus, dit-il. C’est pour ça que je suis devenu ambassadeur de notre marque. J’aime faire connaître tous les services que nous offrons sous une seule et même enseigne. C’est une période stimulante pour l’organisation. »
Comme beaucoup de ses collègues, Tony est bien placé pour savoir que son travail compte. Il y a dix ans, l’un de ses proches a reçu un rein d’un autre membre de la famille. Malheureusement, au bout d’un certain temps, le rein greffé a cessé de fonctionner et le receveur a dû retourner en dialyse. Voilà trois ans maintenant qu’il attend un autre donneur. Et comme Tony le sait trop bien, même si le nombre de greffes réalisées au Canada augmente chaque année, il y a encore beaucoup trop de patients dans une situation semblable.
« Je me sens à ma place », affirme Tony en parlant de son rôle à la Société canadienne du sang. « C’est loin d’être juste pour la paye; il y a un objectif plus grand que nous dans tout ce que nous faisons. À la fin de la journée, j’ai le sentiment d’avoir accompli quelque chose. Sans compter que nous avons une équipe phénoménale, probablement la meilleure avec laquelle j’aie jamais travaillé. Nous avons beaucoup de travail, mais la chimie entre nous est tellement bonne qu’on ne ressent pas le stress. Nous sommes tous très fiers de faire quelque chose qui a un impact aussi positif pour les Canadiens. »
3,4 M$
pour le don
et la greffe
d'organes et
de tissus
En 2018-2019, Santé Canada a octroyé à la Société canadienne du sang un financement supplémentaire de 3,4 millions de dollars sur deux ans pour le perfectionnement du système de don et de greffe d’organes et de tissus. Ces fonds serviront à améliorer le processus de jumelage donneurs-receveurs afin que les Canadiens ayant besoin d’une greffe aient accès aux soins appropriés au moment où ils en ont besoin.