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Message
du président

Portrait of Mel Cappe

Au nom du conseil d’administration, j’ai le plaisir de présenter aux Canadiens le rapport annuel 2018-2019 de la Société canadienne du sang.

L’année écoulée a été parsemée de grandes réussites, tant au sein de notre organisation que dans les nombreuses sphères du système de santé où nous jouons un rôle. Dans tous nos programmes et nos initiatives, nous nous préoccupons d’abord et avant tout des patients, ceux qui comptent sur nos produits et nos services pour vivre en meilleure santé. Chacune de nos activités a pour but ultime de protéger et d’améliorer leur santé et leur bien-être.

Cet engagement à améliorer les résultats pour les patients est la pierre angulaire de notre plan stratégique 2019-2024, Remplir la promesse, que nous avons communiqué aux Canadiens en cours d’année. Ce plan est le fruit de consultations exhaustives avec plusieurs parties prenantes et d’une étude approfondie des influences et des tendances qui façonneront notre environnement au cours des prochaines années. Le conseil a participé de près à son élaboration en travaillant avec la haute direction à définir, d’une part, les principaux objectifs et, d’autre part, les priorités à cibler pour les atteindre. Forte de cette nouvelle stratégie, la Société canadienne du sang sera en mesure de relever les défis à venir dans le domaine de la santé tout en continuant de répondre aux besoins et aux attentes des patients.

Une stratégie pour le plasma

L’une de nos missions les plus importantes pour les cinq prochaines années et audelà consiste à recueillir suffisamment de plasma canadien pour que les patients dépendant des immunoglobulines ou d’autres produits dérivés du plasma obtiennent les médicaments dont ils ont besoin. Le risque de pénurie et l’augmentation vertigineuse des prix poussés par l’augmentation de la demande mondiale constituent un risque pour les systèmes de santé du Canada.

Comme première étape vers l’accomplissement de cette mission, nous avons, en 2019, négocié une entente avec les gouvernements provinciaux et territoriaux qui prévoit le financement de trois centres de collecte de plasma pour valider le concept proposé. Exploités selon notre modèle de don volontaire et non rémunéré, ces premiers centres seront les précurseurs d’un réseau national qui nous permettra d’accroître notre production et de réduire notre dépendance aux fournisseurs de plasma des États-Unis, qui peinent à répondre à la demande. Il s’agit là d’une étape cruciale pour les patients canadiens.

Répondre aux besoins des donneurs

Notre stratégie quinquennale priorise également les liens avec les donneurs. Nous voulons trouver des moyens de les fidéliser en renforçant notre propre engagement en matière de diversité et d’inclusion. Par exemple, nous voulons établir un dialogue aussi bien avec les nouveaux immigrants et les peuples autochtones qu’avec les réfugiés présentant des problèmes de santé particuliers et les groupes ethniques sous-représentés dans notre registre de cellules souches. Nous nous efforçons donc de cultiver la confiance en nous montrant sensibles aux valeurs, aux attentes et aux points de vue de chaque communauté.

Les hommes ayant eu des relations sexuelles avec d’autres hommes (HARSAH) constituent l’une des communautés avec lesquelles nous avons renforcé le dialogue au cours de la dernière année. Nous avons poursuivi la discussion entourant leur admissibilité au don de sang et en mai 2019, nous avons annoncé que Santé Canada nous autorisait à ramener la période d’attente de un an à trois mois.

La politique concernant les HARSAH est parfois controversée et il est important de voir le changement apporté dans un contexte plus large. Pour répondre aux besoins de transfusion et de transplantation des Canadiens, nous dépendons d’abord et avant tout des personnes qui donnent généreusement du sang. Étant donné que le bassin de donneurs change beaucoup d’une année à l’autre, nous nous efforçons de limiter le plus possible les restrictions. Notre priorité première demeure toutefois l’innocuité des réserves de sang. Par conséquent, toute modification des critères d’admissibilité — qu’elle découle d’un dialogue avec les HARSAH, avec les communautés trans et non binaires, comme ce fut le cas récemment, ou encore avec tout autre donneur — doit reposer sur des bases scientifiques rigoureuses. Elle doit également être acceptable pour les associations représentant les patients qui dépendent du sang et des produits sanguins. Enfin, elle doit aussi être conforme à la réglementation de Santé Canada.

La récente modification apportée à l’admissibilité des HARSAH, qui répondait à ces trois exigences, représente la première étape dans l’évolution des critères applicables aux donneurs. Ce ne sera pas la dernière.

Nos systèmes et nos pratiques doivent suivre l’évolution de la population afin que tous les Canadiens qui en ont besoin puissent en bénéficier. De la même façon, nous pouvons potentiellement bénéficier des services de chaque Canadien. Cet élément de l’équation n’est peut-être pas aussi connu, peut-être parce que le système du sang, comme bon nombre d’autres systèmes qui fonctionnent bien, est souvent tenu pour acquis. Paradoxalement, pour maintenir cette efficacité, nous devons régulièrement rappeler aux Canadiens que nous avons besoin d’eux, que ce soit comme donneurs, participants aux registres ou bénévoles.

Honorer nos principes fondateurs

La Société canadienne du sang a une vision bien définie :  Aider chaque patient. Couvrir chaque besoin. Servir chaque Canadien. Cet énoncé de mission en apparence simple s’inscrit dans le renouvellement de notre marque, un autre succès notable de l’année écoulée. Comme le souligne si bien Graham Sher, chef de la direction, dans le message servant de préambule à ce rapport, une identité de marque, c’est bien plus qu’un logo. Elle est le reflet de ce que nous sommes, des valeurs que nous chérissons et des objectifs que nous visons au nom de tous les Canadiens. Le renouvellement de la marque a été l’occasion de rappeler aux parties prenantes notre rôle de leader dans le maintien de la chaîne de vie du Canada et de souligner l’élargissement de notre mandat, qui va bien plus loin que la collecte de sang total puisqu’il comprend aussi le plasma, les cellules souches ainsi que les organes et les tissus.

Toute renouvelée qu’elle soit, notre identité de marque repose toujours sur le socle qui soutient notre organisation depuis plus de vingt ans :  les principes énoncés par le juge Horace Krever, dont la commission d’enquête a conduit à la création de la Société canadienne du sang. Ces principes directeurs ont été réitérés dans le protocole d’entente et les directives ministérielles qui guident notre exploitation depuis 1998. Ils ont été mis à jour dans la nouvelle entente, l’Entente nationale de responsabilisation, laquelle établit le cadre de gouvernance pour la Société canadienne du sang et les gouvernements provinciaux et territoriaux qui financent ses activités. Nous espérons que l’entente préliminaire, approuvée par toutes les parties, sera officiellement adoptée au cours de l’année qui vient.

Les principaux succès que j’ai abordés ici sont décrits plus en détail dans le rapport annuel, tout comme de nombreuses autres initiatives qui ont marqué 2018-2019. Les progrès accomplis sur les multiples fronts où nous menons nos activités témoignent de la solide volonté de l’équipe de direction et du dévouement soutenu des employés qui, chaque jour, s’emploient à traduire notre stratégie en actions. À titre de membres du conseil d’administration et de Canadiens, nous sommes fiers de participer à cet effort de collaboration qui permet de fournir des produits et des services sûrs et efficaces à tous les systèmes de santé du pays et d’offrir aux patients les traitements et les soins les mieux adaptés.

Mel Cappe's signature

Mel Cappe
Président du conseil d’administration